De Stijl, mouvement d’avant garde
Naissance et inspiration du néoplasticisme
De Stijl -« le style » en néerlandais- fait parti des mouvements européens d’avant-garde des années 1920 qu’il convient de comprendre pour saisir les sources du mouvement moderne.
Ses fondateurs sont Piet Mondrian, Theo Van Doesburg et Gerrit Rietveld. De Stijl est en premier lieu une revue d’arts plastiques et d’architecture publiée de 1917 à 1928 sous l’impulsion de Theo van Doesburg, peu de temps après sa création elle diffuse la doctrine de ce qui deviendra un véritable mouvement dès 1918.
Le peintre Mondrian participe aussi à l’élaboration de cette revue.
A la fois construction philosophique et véritable engagement dans la production industrielle, ses artistes obéissent a une doctrine qui prend ses sources dans le mouvement théosophique (alors largement répandu en Hollande) et dans la philosophie de Spinoza.
Principe du mouvement De Stijl
Les créateurs du Stijl synthétisent leur position esthétique et sociale en 1918: la volonté d’un équilibre nouveau entre l’individuel et l’universel ainsi que la lutte pour le détachement de l’art logger_27e8c9887e8fb1e8614c0f73fbdec106_permalinkdes contraintes du culte de l’individualisme.
En plus de ses trois figures centrales, Mondrian, Van Doesburg et Rietveld, il y a de nombreux artistes membres : les peintres Bart Van der Leck, Georges Vantongerloo et Vilmos Huszar, les architectes J.J.P. Oud, et Jan Wils, le poète Anthony Kok, rejoints ensuite par le graphiste Piet Zwart et l’architecte urbaniste Cornelis Van Eesteren.
Durant quatorze ans le mouvement élabore les principes d’une harmonie universelle outrepassant les cloisonnements traditionnels et académiques entre arts majeurs et mineurs, s’appliquant donc à la peinture, la sculpture, le mobilier, l’architecture, le graphisme et plus tard l’urbanisme.
De Stijl inventent une sorte de grammaire formelle permettant d’aboutir à une esthétique dite universelle par l’usage strict des couleurs primaires (bleu, jaune, rouge), du blanc et du noir appliqués en aplat, de lignes droites et orthogonales, par la limitation des formes et la géométrisation des volumes. Bref pour faire simple on peut dire qu’il en résulte un art radical, plutôt psychorigide.
Le mobilier
Le mobilier de Gerrit Rietveld est sans doute le plus connu. L’entreprise Cassina a d’ailleurs réédité ses créations les plus célèbres dans la fameuse collection I maestri.
- Fauteuil Utrecht
- Chaise Zig-Zag, 1932, Gerrit Rietveld
- Fauteuil rouge bleu Gerrit Rietveld
Peinture: du cubisme jusqu’au néoplasticisme
En France l’une des figures centrales du mouvement est le peintre Mondrian. Il découvre le cubisme de Picasso et entreprend la recherche d’un « langage pictural universel ». Entre 1912 et 1920, il mène progressivement le cubisme jusqu’au néoplasticisme (la Nouvelle Plastique abstraite). « Tout se compose par relation et réciprocité. La couleur n’existe que par l’autre couleur, la dimension par l’autre dimension, il n’y a de position que par opposition à une autre position. ».
Le tableau devient hautement métaphorique. L’horizontale évoque alors la femme, la terre, la mer, ; la verticale le masculin, l’arbre…Les œuvres de Mondrian ont inspiré par la suite beaucoup de créateurs de mode.
Architecture de Stijl
Utrecht est LA ville De Stijl, on peut y admirer la maison Schroder et visiter le Centraal Museum d’Utrecht qui possède la plus importante collection de dessins et documents de Gerrit Rietveld.
La maison Schroder est considéré comme l’unique habitation du mouvement, elle fût commandée par Madame Schroder à Gerrit Rietveld.
A Utrecht on peut aussi voir le Café De Unie Mauritsweg à Rotterdam. Conçut par Peter Houd, ce café fut détruit pendant la guerre puis reconstruit.
De Stijl maintenant
Le mouvement néoplasique ne cesse d’inspirer les architectes créateurs. Il existe par exemple une collection de maillot de bain par Sarah Schofield “Mondrian Swim”
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